Le traumatisme craniocérébral (TCC) entraine fréquemment des changements dans les habitudes de sommeil, probablement causés par une atteinte des fonctions du tronc cérébral régulant les rythmes circadiens. Les personnes ayant subi un TCC éprouvent souvent de la fatigue, vraisemblablement en raison de la diminution du fonctionnement neurologique et de la connectivité cérébrale et des efforts additionnels requis pour le fonctionnement cognitif. Ces troubles peuvent être combinés à d’autres causes de fatigabilité, par exemple le déconditionnement ou d’autres conditions médicales concomitantes. Les personnes qui se plaignent de fatigue nécessitent un bilan médical et une évaluation du sommeil afin d’exclure les causes qui pourraient être traitées autrement. On devrait enseigner aux personnes ayant subi un TCC des stratégies pour atténuer la fatigue (par exemple la conservation de l’énergie, la régulation du rythme (pacing)) et l’adoption d’une bonne hygiène du sommeil. On peut envisager l’utilisation d’agents pharmacologiques lorsque la fatigue persiste et que l’on croit qu’elle est causée par le TCC.
L’équipe de réadaptation devrait avoir un processus structuré et systématique d’évaluation des troubles du sommeil et de la fatigue chez les individus ayant subi un TCC. Des cliniciens détenant une expertise dans les approches non-pharmacologiques pour traiter les troubles du sommeil, particulièrement l’approche cognitivocomportementale, devraient être disponibles tôt dans le processus de réadaptation. L’environnement et les horaires de traitement devraient être propices à une bonne hygiène du sommeil.
Exemples d'indicateurs
Voici des suggestions d'outils et de ressources qui peuvent être utilisés pour soutenir l’implantation des recommandations de cette section. Les professionnels de la santé doivent en tout temps respecter les dispositions légales et normatives encadrant l’exercice de leur profession, dont notamment les dispositions relatives aux champs de pratique ainsi qu’aux activités réservées ou protégées, puisque celles-ci peuvent différer d’une province à l'autre.
Outils cliniques :
Ressources pour les usagers et les proches :
Wiseman-Hakes et coll. (2013) indiquent que les perturbations du sommeil associées à un TCC peuvent exacerber les déficits cognitif et communicationnel de même que les troubles de l’humeur reliés au traumatisme. Également, Bushnik, Englander et Wright (2008) ont découvert que dans les cas où la fatigue s’était accrue sur une période de deux ans, elle était accompagnée de plus faibles résultats sur le plan cognitif et moteur ainsi que d’une diminution du fonctionnement général. Il faut gérer les perturbations du sommeil afin d’obtenir une récupération optimale ; la fatigue et les troubles du sommeil devraient donc être évalués. Les évaluations objectives courantes de la fatigue et des troubles du sommeil comprenaient des questionnaires, la polysomnographie, l’actigraphie, une variété de tests itératifs de latence à l’endormissement et des tests de maintien de l’éveil (Mollayeva, Colantonio, Mollayeva, et Shapiro, 2013).
En ce qui concerne les options thérapeutiques, les traitements pharmacologiques et les traitements non-pharmacologiques ont été étudiés :
Les traitements non pharmacologiques
Les interventions non pharmacologiques peuvent inclure entre autres la technique de régulation du rythme (pacing), la thérapie cognitivocomportementale (Tcc), la luminothérapie et l’exercice.
La thérapie cognitivo-comportementale (Tcc). Un petit essai contrôlé randomisé mené par Raina et coll. (2016) a évalué la faisabilité d'une intervention cognitivo-comportementale sur internet auprès de 38 personnes souffrant de fatigue post-TCC. Cette étude a réalisé une intervention de 8 semaines qui consistait en des séances de vidéoconférence 1:1 de 30 minutes, dispensées deux fois par semaine, et a comparé ses effets à ceux d’un programme d'information éducative à la santé en ligne. L'étude a montré qu'il est possible d'administrer une intervention cognitive et comportementale virtuelle à des personnes ayant subi un TCC. Les résultats secondaires de l'étude comprenaient des mesures de l'impact de la fatigue (Modified Fatigue Impact Scale, Patient-Reported Outcomes Measurement Information System Fatigue Scale) et de la gravité de la fatigue (Fatigue Severity Scale) évaluées au départ et après l'intervention. Aucune différence significative entre les groupes n'a été observée sur ces mesures. Ces résultats devraient être interprétés avec prudence, car l'objectif principal de l'étude était d'évaluer la faisabilité de l'intervention et de mener un essai clinique randomisé de plus grande envergure, plutôt que d'évaluer l'efficacité de l'intervention.
Auparavant, une série de cas pré-post a permis d’identifier que huit séances de thérapie cognitivo-comportementale avaient amélioré les perturbations du sommeil en améliorant le temps total d’éveil (p<0.001), l’efficacité du sommeil (p=0.01), la fatigue (p<0.012), et l’insomnie (p<0.01), mais pas le temps total de sommeil (Ouellet et Morin 2007). Aucun gain significatif additionnel n’a été enregistré après la fin du traitement, quoique les gains aient été maintenus au suivi 3 mois.
Un essai contrôlé randomisé de Nguyen et coll. (2017) a évalué les effets d'une intervention Tcc de 8 semaines, en comparaison avec les soins habituellement fournis sur le sommeil et la fatigue chez 24 participants souffrant d'un TCC chronique. Le groupe Tcc a montré des améliorations significatives dans les mesures de la qualité du sommeil (Pittsburgh Sleep Quality Index), de la sévérité de l'insomnie (Insomnia Severity Index) et de la fatigue (Brief Fatigue Inventory) par rapport au groupe témoin lors de l'évaluation post-intervention et lors du suivi à 2 mois. L'étude n'a pas révélé de différences significatives entre les groupes en ce qui concerne les mesures de la gravité de la fatigue (Fatigue Severity Scale) et de la somnolence diurne (Échelle de somnolence d’Epworth).
Il est à craindre que la Tcc soit difficile à mettre en œuvre pour les patients présentant un niveau élevé de déficience cognitive due à un TCC modéré ou grave.
Un essai pilote randomisé réalisé par Ymer et coll. (2021) a comparé un programme de Tcc pour les troubles du sommeil et la fatigue (Tcc axée sur les solutions) à une intervention d'information éducative à la santé de 8 semaines chez 22 participants ayant subi un TCC et 29 participants ayant subi un accident vasculaire cérébral. Les deux programmes ont été adaptés pour les rendre accessibles à des personnes présentant des déficiences cognitives. Les participants ont été évalués au début de l'étude, après le traitement et lors des suivis à 2 et 4 mois. L'étude a montré que la Tcc axée sur les solutions a permis d'améliorer la qualité du sommeil, mesurée par le Pittsburgh Sleep Quality Index, quatre mois après le traitement, ainsi que des gains significatifs sur le plan de l'efficacité personnelle et de la santé mentale. Ces résultats doivent être interprétés avec prudence, car seuls 43 % des participants à l'étude avaient subi un TCC. Cependant, ils donnent un aperçu de la faisabilité d'offrir une thérapie cognitivo-comportementale à des personnes ayant subi un TCC et présentant des déficiences cognitives.
Luminothérapie. Un ECR réalisé par Bell et coll. (2021) a comparé la lumière blanche brillante à la lumière rouge chez 131 participants ayant récemment subi un TCC. Le groupe d'intervention a reçu une lumière blanc brillant (1260 lux à 20 pouces, 440-480 nanomètres de longueur) pendant 30 minutes chaque matin à 12-24 pouces du visage entre 7 h 30 et 9 h 30 pour un maximum de 10 traitements ou jusqu'à la sortie de la réadaptation à l'interne. Le groupe témoin a reçu de la lumière rouge (<450 lux, pas de lumière entre 440 et 480 nanomètres) selon le même protocole. L'étude n'a pas révélé de différences significatives entre les deux groupes en ce qui concerne la durée du sommeil, l'efficacité du sommeil et les réveils évalués à l'aide d'enregistrements actigraphiques. Aucune différence significative n'a été constatée en ce qui concerne la somnolence, l'humeur ou la coopération au traitement entre le groupe exposé à la lumière blanc brillant et celui exposé à la lumière rouge.
Un ECR réalisé par Quera Salva et coll. (2020) a comparé la thérapie par la lumière blanche enrichie de bleu à un groupe contrôle sans traitement, chez 20 personnes en phase chronique suite à un TCC et souffrant d'une fatigue importante. Les participants ont été exposés à une lumière blanc brillant et enrichie de bleu pendant 30 minutes le matin au réveil pendant 4 semaines. Le groupe soumis à l’intervention a amélioré de manière significative les mesures de la fatigue (Fatigue Severity Scale) et de la dépression (17-item Hamilton Depression Scale) par rapport au groupe contrôle lors de l'évaluation post-intervention, mais les bénéfices n'ont pas été maintenus au suivi de 8 semaines.
Un ECR antérieur mené par Sinclair, Ponsford, Taffe, Lockley et Rajaratnam (2014) a étudié l'efficacité de la luminothérapie à lumière bleue et celle de la luminothérapie à lumière jaune par rapport à un groupe témoin. La thérapie par la lumière bleue a permis de réduire significativement la fatigue (p<0.001) et la somnolence diurne (p<0.01), mais la thérapie par la lumière jaune n'a pas montré d'améliorations par rapport au groupe témoin. Les améliorations mesurées pendant la phase de traitement n'ont pas été maintenues lors du suivi (semaine 8).
L'exercice. L'exercice a été envisagé dans le traitement de la fatigue et des troubles du sommeil chez les personnes ayant subi un TCC modéré ou grave. Une étude pré-post de Krese et coll. (2020) a étudié les effets d'une thérapie basée sur le yoga par rapport à la physiothérapie et au repos en position assise. Un essai contrôlé randomisé croisé de Kolakowsky-Hayner et coll. (2017) a fourni certaines preuves qu'un programme de marche à domicile peut réduire la fatigue par rapport à un programme de conseils nutritionnels chez les patients ayant subi un TCC modéré ou grave. Davantage de preuves sont nécessaires avant de pouvoir formuler une recommandation définitive.
L'accès à l'exercice physique est important. Il s'agit d'une question vitale d'équité et d'accessibilité, avec des inégalités sociodémographiques et régionales importantes.
Autres options (stratégies de relaxation et hygiène du sommeil). D'autres interventions non pharmacologiques, notamment les stratégies de relaxation et l'hygiène du sommeil, ont été suggérées pour améliorer les aspects du sommeil et la fatigue à la suite d'un TCC. Cependant, les preuves dans ce domaine sont très limitées. Un ECR croisé de faisabilité de Chiu et coll. (2017) a étudié l'effet d'un bain de pieds chaud par rapport aux soins habituels sur le sommeil et a rapporté des bénéfices liés à la latence d'endormissement et au réveil après l'endormissement dans la phase d'intervention.
Un ECR pilote mené par Makley et coll. (2020) auprès de 18 participants en phase aiguë d'un TCC a montré la faisabilité et l'acceptabilité prometteuses d'un protocole d'hygiène du sommeil par rapport aux soins habituellement fournis, mais n'a pas constaté d'effets significatifs sur les paramètres du sommeil (durée totale du sommeil, efficacité du sommeil ou éveil après le début du sommeil).
En raison de la taille, de la durée de l'intervention et de la nature de la faisabilité de ces études, des preuves plus solides sont nécessaires pour formuler des recommandations concernant les domaines émergents des interventions non pharmacologiques destinées à traiter les troubles du sommeil à la suite d'un TCC.
Traitements pharmacologiques
Des traitements pharmacologiques visant à améliorer la qualité du sommeil ont également été proposés.
Trazodone. Chez les chats, Aton et coll. (2009) ont découvert que l’administration de trazodone n’avait pas affecté l’EEG, mais pouvait avoir affecté la plasticité corticale. Bien que la trazodone soit fréquemment prescrite chez l’humain pour traiter l’insomnie et qu’elle ait démontré certains avantages, dans d'autres populations étudiées, la recherche soutenant les effets de la trazodone sur l'insomnie chez les personnes ayant subi un traumatisme craniocérébral est minime. (Larson et Zollman, 2010).
Mélatonine. La mélatonine est une indolamine, hormone sécrétée ou synthétisée par la glande pinéale qui joue un rôle de régulation du cycle veille-sommeil. Il a été rapporté que la production de mélatonine est associée au stade de sommeil REM (rapid eye movement) (Shekleton et coll. 2010). Il a été rapporté que la mélatonine constitue une hormone polyvalente qui possède les propriétés suivantes : antioxydante, anti-apoptotique, neuroprotectrice et anti-inflammatoire (Naseem et Parvez, 2014). De plus, les niveaux de production de la mélatonine se sont avérés inférieurs chez les personnes ayant subi un TCC, comparativement aux sujets sains du groupe témoin, ce qui suggère une perturbation de la régulation circadienne de la synthèse de la mélatonine (Shekleton et coll., 2010). Ponsford et Sinclair (2014) et Ponsford, Ziino et coll. (2012) ont mené une vaste étude de cohorte de personnes ayant subi un TCC, faisant partie de la même communauté et ayant été recrutées dans un programme de réadaptation pour les TCC, qui a mesuré les perturbations du sommeil, la fatigue subjective et l’attention. Un sous-groupe de sujets a subi un examen polysomnographique et une évaluation du début de production de mélatonine sous lumière faible. On a découvert que les études objectives du sommeil démontraient que l’efficacité du sommeil était diminuée, la latence à l’endormissement augmentée et le temps d’éveil après l’endormissement augmenté. La dépression et la douleur exacerbent les troubles du sommeil, mais ils ne peuvent pas être entièrement responsables de ces problèmes. Les personnes ayant subi un TCC présentent des niveaux inférieurs de production de mélatonine le soir, ce qui est associé à moins de temps de sommeil de stade REM (Ponsford et Sinclair, 2014 ; Ponsford, Ziino, et coll., 2012).
Cependant, il y a peu d’études qui se sont penchées sur l’administration de mélatonine exogène chez une population de personnes ayant subi un TCC. Kemp et coll. (2004) ont mené une ERC croisée comparant l’administration de mélatonine ou d’amitriptyline pendant un mois chez un groupe de personnes ayant subi un TCC (n=7). Aucune amélioration significative n’a été rapportée dans les deux groupes relativement aux variables suivantes : latence à l’endormissement, durée et qualité du sommeil, vigilance diurne. Cependant, on a trouvé que la mélatonine avait eu un effet modéré sur la vigilance diurne (Kemp et coll. 2004).
Un ECR croisé de Grima et coll. (2018) a évalué l'effet d'un traitement de 4 semaines à la mélatonine (2 mg à libération prolongée) par rapport à un placebo, chez 33 participants ayant subi un TCC (léger, modéré ou grave). Les participants ont démontré des améliorations significatives dans les mesures de la qualité du sommeil (Pittsburgh Sleep Quality Index), de l'efficacité du sommeil (actigraphe au poignet) et de la fatigue (Fatigue Severity Scale) après quatre semaines de traitement à la mélatonine par rapport au placebo. Il n'y a pas eu de différence significative entre le groupe traitement et groupe placebo dans les mesures de latence d'endormissement ou de somnolence diurne (Échelle de somnolence d’Epworth).
Les traitements pharmacologiques visant à réduire la fatigue sont également une option si les troubles du sommeil ont été écartés et que l'on soupçonne un traumatisme craniocérébral d'en être la cause.
Modafinil. Le modafinil a été étudié dans deux ERC. Bien que dans les deux études aucune différence significative n’ait été rapportée entre les groupes sur le plan de la fatigue, mesurée avec la Fatigue Severity Scale, les groupes recevant le traitement actif ont démontré une diminution significativement plus grande sur l’Échelle de somnolence d’Epworth, comparativement aux groupes témoins, ce qui indique une plus grande amélioration de la somnolence diurne excessive (Jha et coll. 2008 ; Kaiser et coll. 2010).
Aton, S. J., Seibt, J., Dumoulin, M. C., Coleman, T., Shiraishi, M., & Frank, M. G. (2009). The sedating antidepressant trazodone impairs sleep-dependent cortical plasticity. PLoS One, 4(7), e6078.
Bell, K. R., Fogelberg, D., Barber, J., Nakase-Richardson, R., Zumsteg, J. M., Dubiel, R., Dams-O'Connor, K., & Hoffman, J. M. (2021). The effect of phototherapy on sleep during acute rehabilitation after traumatic brain injury: a randomized controlled trial. Brain injury, 35(2), 180–188.
Bushnik, T., Englander, J., & Wright, J. (2008). Patterns of fatigue and its correlates over the first 2 years after traumatic brain injury. J Head Trauma Rehabil, 23(1), 25-32.
Chiu, H.-Y., Lin, E.-Y., Chiu, H.-T., & Chen, P.-Y. (2017). A feasibility randomized controlled crossover trial of home-based warm footbath to improve sleep in the chronic phase of traumatic brain injury. Journal of Neuroscience Nursing, 49(6), 380-385.
Evidence-Based Review of Moderate To Severe Acquired Brain Injury (ERABI). (2016). https://erabi.ca/.
Jha, A., Weintraub, A., Allshouse, A., Morey, C., Cusick, C., Kittelson, J., . . . Gerber, D. (2008). A randomized trial of modafinil for the treatment of fatigue and excessive daytime sleepiness in individuals with chronic traumatic brain injury. J Head Trauma Rehabil, 23(1), 52-63.
Kaiser, P. R., Valko, P. O., Werth, E., Thomann, J., Meier, J., Stocker, R., . . . Baumann, C. R. (2010). Modafinil ameliorates excessive daytime sleepiness after traumatic brain injury. Neurology, 75(20), 1780-1785.
Kemp, S., Biswas, R., Neumann, V., & Coughlan, A. (2004). The value of melatonin for sleep disorders occurring post-head injury: a pilot RCT. Brain Inj, 18(9), 911-919.
Krese, K., Ingraham, B., O'Brien, M. K., Mummidisetty, C. K., McNulty, M., Srdanovic, N., Kocherginsky, M., & Ripley, D. (2020). The impact of a yoga-based physical therapy group for individuals with traumatic brain injury: results from a pilot study. Brain injury, 34(8), 1118–1126.
Larson, E. B., & Zollman, F. S. (2010). The effect of sleep medications on cognitive recovery from traumatic brain injury. J Head Trauma Rehabil, 25(1), 61-67.
Makley, M. J., Gerber, D., Newman, J. K., Philippus, A., Monden, K. R., Biggs, J., Spier, E., Tarwater, P., & Weintraub, A. (2020). Optimized Sleep After Brain Injury (OSABI): A Pilot Study of a Sleep Hygiene Intervention for Individuals With Moderate to Severe Traumatic Brain Injury. Neurorehabilitation and neural repair, 34(2), 111–121.
Mollayeva, T., Colantonio, A., Mollayeva, S., & Shapiro, C. M. (2013). Screening for sleep dysfunction after traumatic brain injury. Sleep Med, 14(12), 1235-1246.
Naseem, M., & Parvez, S. (2014). Role of melatonin in traumatic brain injury and spinal cord injury. ScientificWorldJournal, 2014, 586270.
Nguyen, S., McKay, A., Wong, D., Rajaratnam, S. M., Spitz, G., Williams, G., Mansfield, D., & Ponsford, J. L. (2017). Cognitive Behavior Therapy to Treat Sleep Disturbance and Fatigue After Traumatic Brain Injury: A Pilot Randomized Controlled Trial. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 98(8), 1508-1517.e1502.
Ouellet, M. C., & Morin, C. M. (2007). Efficacy of cognitive-behavioral therapy for insomnia associated with traumatic brain injury: a single-case experimental design. Arch Phys Med Rehabil, 88(12), 1581-1592.
Ponsford, J., & Sinclair, K. (2014). Sleep and fatigue following traumatic brain injury. Psychiatr Clin North Am, 37(1), 77-89.
Ponsford, J., Ziino, C., Parcell, D. L., Shekleton, J. A., Roper, M., Redman, J. R., . . . Rajaratnam, S. M. (2012). Fatigue and sleep disturbance following traumatic brain injury--their nature, causes, and potential treatments. J Head Trauma Rehabil, 27(3), 224-233.
Quera Salva, M. A., Azabou, E., Hartley, S., Sauvagnac, R., Leotard, A., Vaugier, I., Pradat Diehl, P., Vallat-Azouvi, C., Barbot, F., & Azouvi, P. (2020). Blue-Enriched White Light Therapy Reduces Fatigue in Survivors of Severe Traumatic Brain Injury: A Randomized Controlled Trial. The Journal of head trauma rehabilitation, 35(2), E78–E85.
Raina, K. D., Morse, J. Q., Chisholm, D., Leibold, M. L., Shen, J., & Whyte, E. (2016). Feasibility of a cognitive behavioral intervention to manage fatigue in individuals with traumatic brain injury: A pilot study. Journal of Head Trauma Rehabilitation, 31(5), E41-E49.
Shan, R. S., & Ashworth, N. L. (2004). Comparison of Lorazepam and Zopiclone for Insomnia in Patients with Stroke and Brain Injury: A Randomized, Crossover, Double-Blinded Trial. American Journal of Physical Medicine & Rehabilitation, 83(6), 421-427.
Shekleton, J. A., Parcell, D. L., Redman, J. R., Phipps-Nelson, J., Ponsford, J. L., & Rajaratnam, S. M. (2010). Sleep disturbance and melatonin levels following traumatic brain injury. Neurology, 74(21), 1732-1738.
Sinclair, K. L., Ponsford, J. L., Taffe, J., Lockley, S. W., & Rajaratnam, S. M. (2014). Randomized controlled trial of light therapy for fatigue following traumatic brain injury. Neurorehabil Neural Repair, 28(4), 303-313.
Wiseman-Hakes, C., Murray, B., Moineddin, R., Rochon, E., Cullen, N., Gargaro, J., & Colantonio, A. (2013). Evaluating the impact of treatment for sleep/wake disorders on recovery of cognition and communication in adults with chronic TBI. Brain Injury, 27(12), 1364-1376.
Ymer, L., McKay, A., Wong, D., Frencham, K., Grima, N., Tran, J., Nguyen, S., Junge, M., Murray, J., Spitz, G., & Ponsford, J. (2021). Cognitive behavioural therapy versus health education for sleep disturbance and fatigue after acquired brain injury: A pilot randomised trial. Annals of physical and rehabilitation medicine, 64(5), 101560.
Dernière mise à jour en juin 2024
La fatigue et des troubles du sommeil devraient être évalués chez toute personne ayant subi un traumatisme craniocérébral, et un traitement approprié devrait être offert s’il y a lieu.
RÉFÉRENCE :
Dernière mise à jour en juin 2023
Les cliniciens devraient prendre en considération le fait que les troubles du sommeil à la suite d’un traumatisme craniocérébral constituent l’une des causes des modifications cognitives et des autres changements de comportement.
(Adapté d’ABIKUS 2007, G13, p. 18)
Dernière mise à jour en juin 2023
Avant de débuter des interventions pharmacologiques, des interventions non pharmacologiques devraient être envisagées pour le traitement de la fatigue et des troubles du sommeil chez la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral. Ces interventions peuvent inclure : la thérapie cognitivo-comportementale (pour l’insomnie), la luminothérapie, l’activité physique régulière, les stratégies de gestion de l’énergie et l’hygiène du sommeil.
RÉFÉRENCE :
Dernière mise à jour en juin 2023
La thérapie cognitive-comportementale contre l’insomnie et la fatigue devrait être tentée chez certaines personnes ayant subi un TCC modéré ou grave.
Remarque : La thérapie cognitivo-comportementale peut être difficile à accomplir chez les patients qui présentent d’importants troubles cognitifs à la suite d’un TCC modéré ou grave, car ces personnes peuvent ne pas répondre aussi bien à certaines interventions en raison des exigences conceptuelles et de la mémoire de travail. La capacité de débuter, de compléter ou de se rappeler des « devoirs » de cette thérapie devrait aussi être évaluée et soutenue par des stratégies et de l’aide.
RÉFÉRENCES:
Dernière mise à jour en juin 2023
La luminothérapie administrée dans les deux heures suivant le réveil le matin devrait être envisagée pour l’insomnie, la fatigue et la somnolence diurne chez les personnes ayant subi un TCC modéré ou grave, trois mois après la blessure.
Remarque : Il existe des preuves que la lumière bleue est plus efficace que la lumière jaune ou rouge et que la lumière blanche brillante est plus efficace que la lumière moins intense.
RÉFÉRENCES:
Dernière mise à jour en juin 2023
Envisager un supplément de mélatonine (2-5 mg) pour traiter l’insomnie et la fatigue associée, suite à un traumatisme craniocérébral.
Outil suggéré : Indications d'usage de Santé Canada
RÉFÉRENCES :
Dernière mise à jour en juin 2023
L’administration de 25 à 100 mg de trazodone pour traiter l’insomnie après un traumatisme craniocérébral devrait être envisagée.
Outil suggéré : Indications d'usage de Santé Canada
RÉFÉRENCE :
Dernière mise à jour en juin 2023
Les benzodiazépines (p. ex. le lorazepam) et les autres médicaments hypnotiques non-benzodiazépines (p. ex. la zopiclone) devraient être considérés en dernier recours pour le traitement des troubles du sommeil chez la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral. Cette médication ne devrait pas être prescrite pour plus de 7 jours.
Outil suggéré : Indications d'usage de Santé Canada
RÉFÉRENCE :
Dernière mise à jour en juin 2023
Envisager un traitement à court terme par le modafinil à raison de 200 mg par jour pendant 6 à 8 semaines pour réduire la somnolence diurne excessive chez les personnes ayant subi un traumatisme craniocérébral.
RÉFÉRENCES:
Dernière mise à jour en juin 2023