K. Aptitudes cognitivocommunicatives


Certains aspects pratiques de la communication sont souvent touchés à la suite d’un traumatisme craniocérébral (TCC), comme la capacité de rester concentré sur un sujet, de comprendre les intonations, de se rappeler du sujet de la conversation, de prendre la parole à son tour ou d’écouter la personne qui parle. Le but des interventions cognitivocommunicatives devrait être de faciliter la pleine reprise de la participation sociale. Les objectifs spécifiques devraient être établis en collaboration avec l’usager, et possiblement avec ses proches. L’évaluation devrait inclure une grande variété de situations et d’environnements avec des niveaux de complexité différents, dans les domaines de la cognition, du langage, de la conscience de soi/autocritique, des aspects pratiques de la vie courante et des questions d’ordre physique, en utilisant des outils standardisés. Le plan de traitement devrait tenir compte des antécédents, du profil psychosocial, des habiletés cognitives et du style de communication. Les usagers devraient être entrainés par des intervenants qui détiennent les compétences appropriées. Il est important d’identifier les facteurs qui entrainent de la variabilité sur le plan des habiletés cognitivocommunicatives.

Chez les usagers gravement atteints, une stratégie de communication (réaction) fiable avec réponse par « oui » ou par « non » devrait être établie dès que possible. L’entrainement devrait inclure l’utilisation d’aides techniques à la communication améliorée et alternative (CAA) appropriées, de même que de l’entrainement aux habiletés sociales à l’aide d’exercices pertinents.

Le programme devrait pouvoir compter sur des ressources formées pour développer les capacités cognitivocommunicatives; un milieu calme devrait être disponible pour dispenser l’entrainement. Des espaces adéquats devraient être disponibles pour les thérapies individuelles ainsi que pour les thérapies de groupe visant le développement des aptitudes sociales et communicationnelles. Le personnel devrait être formé sur le plan des stratégies d’amélioration de la communication.

Exemples d'indicateurs

  • Proportion de personnes ayant subi un TCC pour lesquelles une réponse oui/non fiable a été testée dans les deux premiers jours suivant l’admission en réadaptation.

Voici des suggestions d'outils et de ressources qui peuvent être utilisés pour soutenir l’implantation des recommandations de cette section. Les professionnels de la santé doivent en tout temps respecter les dispositions légales et normatives encadrant l’exercice de leur profession, dont notamment les dispositions relatives aux champs de pratique ainsi qu’aux activités réservées ou protégées, puisque celles-ci peuvent différer d’une province à l'autre.

Outils cliniques :

INCOG 2.0 Libre Accès:

INCOG 2.0 Guidelines for Cognitive Rehabilitation Following Traumatic Brain Injury: What's Changed From 2014 to Now?
Bayley, Mark Theodore; Janzen, Shannon; Harnett, Amber; More
Journal of Head Trauma Rehabilitation. 38(1):1-6, January/February 2023.

INCOG 2.0 Guidelines for Cognitive Rehabilitation Following Traumatic Brain Injury: Methods, Overview, and Principles
Bayley, Mark Theodore; Janzen, Shannon; Harnett, Amber; More
Journal of Head Trauma Rehabilitation. 38(1):7-23, January/February 2023.

INCOG 2.0 Guidelines for Cognitive Rehabilitation Following Traumatic Brain Injury, Part I: Posttraumatic Amnesia
Ponsford, Jennie; Trevena-Peters, Jessica; Janzen, Shannon; More
Journal of Head Trauma Rehabilitation. 38(1):24-37, January/February 2023.

INCOG 2.0 Guidelines for Cognitive Rehabilitation Following Traumatic Brain Injury, Part II: Attention and Information Processing Speed
Ponsford, Jennie; Velikonja, Diana; Janzen, Shannon; More
Journal of Head Trauma Rehabilitation. 38(1):38-51, January/February 2023.

INCOG 2.0 Guidelines for Cognitive Rehabilitation Following Traumatic Brain Injury, Part III: Executive Functions
Jeffay, Eliyas; Ponsford, Jennie; Harnett, Amber; More
Journal of Head Trauma Rehabilitation. 38(1):52-64, January/February 2023.

INCOG 2.0 Guidelines for Cognitive Rehabilitation Following Traumatic Brain Injury, Part IV: Cognitive-Communication and Social Cognition Disorders
Togher, Leanne; Douglas, Jacinta; Turkstra, Lyn S.; More
Journal of Head Trauma Rehabilitation. 38(1):65-82, January/February 2023.

INCOG 2.0 Guidelines for Cognitive Rehabilitation Following Traumatic Brain Injury, Part V: Memory
Velikonja, Diana; Ponsford, Jennie; Janzen, Shannon; More
Journal of Head Trauma Rehabilitation. 38(1):83-102, January/February 2023.

The Future of INCOG (Is Now)
Bragge, Peter; Bayley, Mark Theodore; Velikonja, Diana; More
Journal of Head Trauma Rehabilitation. 38(1):103-107, January/February 2023.

Consulter des outils et des ressources pour INCOG 2.0 Libre Accès

Il est souhaitable qu’un mode de réponse par « oui » ou par « non » stable soit établi afin de faciliter la communication entre l’usager qui a subi un TCC et ceux qui en prennent soin. Il a été soutenu qu’il est important d’établir ce mode de réponse par « oui » ou par « non » afin de distinguer les usagers en état végétatif de ceux qui présentent un état minimal de conscience (Andrews 1996; Childs et coll., 1993; Giacino et Zasler 1995; Grossman et Hagel 1996). Dans une ERC (étude randomisée contrôlée), Barreca et coll. (2003) ont trouvé que la capacité de communiquer par une réponse « oui » ou « non » des usagers ayant subi un TCC grave avait été améliorée après un entrainement cohérent et un enrichissement de l’environnement. Informellement, on avait également remarqué une augmentation des interactions entre les usagers et le personnel infirmier. Les proches avaient également rapporté, dans un questionnaire portant sur la satisfaction, qu’ils pouvaient mieux communiquer avec leur être cher.

Lorsque les besoins de communiquer ne peuvent pas être comblés par la parole seulement, des stratégies de communication améliorée et alternative (CAA) peuvent être adoptées. Les aides techniques à la CAA peuvent être simples, par exemple un tableau alphabétique, un agenda ou un livre aide-mémoire, ou plus évoluées sur le plan technologique, par exemple les dispositifs d’aide de suppléance à la communication orale. Powell et coll. (2012) ont rapporté que l’utilisation d’un assistant personnel électronique combinée à une approche de type systematic instruction avait grandement amélioré les capacités des usagers à communiquer avec leurs intervenants et leurs pairs.

On favorise les programmes d’entrainement aux habiletés sociales afin de développer les compétences interpersonnelles et conversationnelles des usagers. Deux ERC ont démontré que la participation à des groupes de discussion spécialisés se réunissant de façon hebdomadaire avait renforcé la confiance que les sujets avaient en leurs compétences communicationnelles et leur avait permis d’atteindre leurs objectifs sur le plan de la participation aux conversations (Dahlberg et coll. 2007, McDonald et coll. 2008). L’endroit où l’entrainement est offert est important; idéalement, cet endroit devrait être celui où l’usager tient la plupart de ses conversations. Dans les ERC mentionnées ci-dessus l’entrainement était donné dans le salon des sujets (Dahlberg et coll. 2007), au domicile des sujets, avec un partenaire de conversation régulier (Togher et coll. 2013), dans des centres d’hébergement (Behn et coll. 2012), et dans la communauté ou des centres ambulatoires (McDonald et coll. 2008).

Les jeux de rôle ont été importants pour accroitre les compétences conversationnelles des usagers. Les interventions démontrant les moments où l’usager doit parler et ceux où il doit écouter se sont avérés particulièrement utiles. Savoir quand parler et quand écouter a grandement facilité la durée des conversations de même que la participation des usagers et leur satisfaction à l’égard de ces conversations (Dahlberg et coll. 2007). La thérapie cognitivocommunicative en groupe soutient les usagers, leur permet de tirer avantage des expériences de leurs pairs dans un cadre exempt de tout jugement, d’expérimenter des stratégies compensatoires et d’acquérir des compétences sociales pertinentes (CASLPO 2002). Une étude pré-post a démontré qu’après avoir suivi un entrainement à la communication sociale en groupe, les sujets avaient rapporté que leurs habiletés sociales s’étaient améliorées, qu’ils avaient atteint leurs objectifs eu égard aux conversations et qu’ils éprouvaient plus de satisfaction envers la vie (Braden et coll. 2010).

L’entrainement à la communication dispensé aux partenaires a permis de modifier leurs styles de communication, par exemple poser moins de questions, ce qui en retour a permis aux personnes ayant subi un TCC d’améliorer leur propre conversation (Sim, Power, & Togher, 2013). Cette étude souligne les avantages de surveiller les interactions bidirectionnelles en analysant le discours pour s’assurer que l’information est transmise, reçue et échangée d’une façon efficace et appropriée. La manière la plus efficace d‘améliorer les interactions consiste à entrainer ensemble la personne ayant subi le TCC et son partenaire. Une étude de Togher et coll. (2013) a démontré que ceux qui avaient complété ensemble l’entrainement à la communication sociale (personne ayant subi le TCC et partenaire) avaient réalisé de façon significative plus d’acquis comparativement à ceux qui n’avaient reçu aucun entrainement ou aux personnes ayant subi un TCC qui avaient reçu l’entrainement seules.

Dans une ERC menée par Togher et coll. (2004), un petit groupe de policiers a été entrainé à utiliser des stratégies de communication pour échanger avec des personnes ayant subi un TCC à propos de la récupération de leur permis de conduire. Les policiers qui avaient participé à l’entrainement ont démontré qu’ils avaient moins de questions à poser à leur interlocuteur pour obtenir de l’information et avaient passé plus de temps à répondre aux questions de leur interlocuteur. Une ERC a trouvé que les programmes d’entrainement à la communication dispensé aux proches aidants rémunérés avaient été efficaces; afin d’améliorer les habiletés communicationnelles des proches aidants, les programmes avaient utilisé les techniques suivantes : des modèles de rôle, des jeux de rôle, de la rétroaction et de la pratique (Behn et coll. 2012). Une étude observationnelle indique que le personnel des centres de réadaptation à l’interne a besoin d’entrainement à la communication afin de mieux gérer les horaires des thérapies et d’améliorer le soutien fourni lors des activités de la vie quotidienne (Valitcha et Turkstra 2013). Une revue systématique récente a démontré que plusieurs études qui avaient utilisé des interventions cognitivocommunicationnelles contextuelles et fonctionnellement significatives pour l’usager avaient réduit leurs troubles communicationnels (Finch et coll. 2015).

L’efficacité des programmes d’entrainement à la communication auprès des proches aidants a aussi été évaluée. Behn et coll. (2012) ont démontré que cet entrainement avait permis aux proches aidants d’interagir plus facilement avec la personne ayant subi un TCC et avait favorisé un dialogue bilatéral. Cet entrainement comportait un ensemble d’approches didactiques fondées sur la performance, par exemple des modèles de rôle, des jeux de rôle, de la rétroaction et de la pratique. Les stratégies utilisées étaient à la fois élaboratrices et collaboratives.

REFERENCES

Andrews, K. (1996). International Working Party on the Management of the Vegetative State: summary report. Brain Injury, 10(11), 797-806.

Barreca, S., Velikonja, D., Brown, L., Williams, L., Davis, L., & Sigouin, C. S. (2003). Evaluation of the effectiveness of two clinical training procedures to elicit yes/no responses from patients with a severe acquired brain injury: a randomized single-subject design. Brain Inj, 17(12), 1065-1075.

Behn, N., Togher, L., Power, E., & Heard, R. (2012). Evaluating communication training for paid carers of people with traumatic brain injury. Brain Inj, 26(13-14), 1702-1715.

Braden, C., Hawley, L., Newman, J., Morey, C., Gerber, D., & Harrison-Felix, C. (2010). Social communication skills group treatment: a feasibility study for persons with traumatic brain injury and comorbid conditions. Brain Inj, 24(11), 1298-1310.

Childs, N. L., Mercer, W. N., & Childs, H. W. (1993). Accuracy of diagnosis of persistent vegetative state. Neurology, 43(8), 1465-1465.

College of Audiologists and Speech-Language Pathologists of Ontario (CASLPO). (2015). Practice Standards and Guidelines for Acquired Cognitive Communication Disoders.

Dahlberg, C. A., Cusick, C. P., Hawley, L. A., Newman, J. K., Morey, C. E., Harrison-Felix, C. L., & Whiteneck, G. G. (2007). Treatment Efficacy of Social Communication Skills Training After Traumatic Brain Injury: A Randomized Treatment and Deferred Treatment Controlled Trial. Arch Phys Med Rehabil, 88(12), 1561-1573.

Evidence-Based Review of Moderate To Severe Acquired Brain Injury (ERABI). (2016). https://erabi.ca/.

Finch, E., Copley, A., Cornwell, P., & Kelly, C. (2015). Systematic Review of Behavioral Interventions Targeting Social Communication Difficulties After Traumatic Brain Injury. Arch Phys Med Rehabil.

Giacino, J. T., & Zasler, N. D. (1995). Outcome after severe traumatic brain injury: Coma, the vegetative state, and the minimally responsive state. J Head Trauma Rehabil, 10(1), 41-56.

Grossman, P., & Hagel, K. (1996). Post-traumatic apallic syndrome following head injury. Part 1: clinical characteristics. Disability and rehabilitation, 18(1), 1-20.

McDonald, S., Tate, R., Togher, L., Bornhofen, C., Long, E., Gertler, P., & Bowen, R. (2008). Social skills treatment for people with severe, chronic acquired brain injuries: a multicenter trial. Arch Phys Med Rehabil, 89(9), 1648-1659.

Powell, L. E., Glang, A., Ettel, D., Todis, B., Sohlberg, M. M., & Albin, R. (2012). Systematic instruction for individuals with acquired brain injury: results of a randomised controlled trial. Neuropsychological Rehabilitation, 22(1), 85-112.

Sim, P., Power, E., & Togher, L. (2013). Describing conversations between individuals with traumatic brain injury (TBI) and communication partners following communication partner training: Using exchange structure analysis. Brain Inj, 27(6), 717-742.

Togher, F., Davy, Z., & Siriwardena, A. N. (2013). Patients' and ambulance service clinicians' experiences of prehospital care for acute myocardial infarction and stroke: a qualitative study. Emerg Med J, 30(11), 942-948.

Togher, L., McDonald, S., Code, C., & Grant, S. (2004). Training communication partners of people with traumatic brain injury: A randomised controlled trial. Aphasiology, 18(4), 313-335.

Valitchka, L., & Turkstra, L. S. (2013). Communicating with inpatients with memory impairments. Paper presented at the Semin Speech Lang.

P

Prioritaire

F

Fondamentale

N

Nouvelle Niveaux de Preuve

A

B

C



K.1.1

P

C

L’évaluation des aptitudes cognitivocommunicatives de la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral devrait inclure :

  • une collecte d’information ou une grande variété de situations de communication de niveau de complexité et de contextes variés;
  • les antécédents médicaux;
  • l’utilisation d’évaluations ou autres méthodes de collecte d’information, standardisées ou non;
  • des évaluations spécifiques dans les sphères suivantes :
    • l’attention et la concentration
    • l’orientation
    • la mémoire verbale et les nouveaux apprentissages
    • l’organisation linguistique
    • la compréhension auditive et le traitement de l’information
    • l’audition et la vision
    • l’expression orale et le discours
    • la compréhension et la vitesse de lecture
    • l’expression écrite
    • la communication sociale et ses aspects pragmatiques
    • le raisonnement et la résolution de problèmes
    • les fonctions exécutives et les processus métacognitifs
    • la prise de conscience, l’autocritique et l’adaptation aux incapacités
    • la parole
    • la communication non verbale
    • les difficultés visuelles, perceptuelles, la douleur, la fatigue et autres difficultés physiques
    • la performance dans différents contextes de communication
    • les besoins des partenaires dans la communication et leurs aptitudes à fournir du soutien et des stratégies de communication

RÉFÉRENCE :

  • College of Audiologists and Speech-Language Pathologists of Ontario (CASLPO) (2015) p.15

Dernière mise à jour en janvier 2023


K.1.2

C

Une évaluation de la communication cognitive et un programme de réadaptation pour la personne ayant subi un TCC devrait être adaptés à la culture de la personne et tenir compte de/des :

  • Variables pré-morbides physiques et psychosociales et de la personne, y compris son identité de genre
  • La langue à la naissance, la première langue parlée et la langue préférée
  • La littératie et la maîtrise du langage
  • Compétences cognitives
  • Style de communication tenant compte des attentes dans le contexte culturel, linguistique et traditionnel de la personne
  • Identité de genre

(Mise à jour INCOG 2014,23 Communication cognitive 3, p. 356).

Dernière mise à jour en janvier 2023


K.1.3

B

L’équipe de réadaptation devrait reconnaître que les niveaux de compétence en communication et les caractéristiques de la communication peuvent varier selon :

  • Les partenaires de communication : la personne ayant subi un TCC peut communiquer à un niveau plus élevé avec sa famille et ses amis qui la connaissent bien qu’avec les membres de l’équipe professionnelle
  • L’environnement
  • Les exigences en matière de communication, par exemple la pression exercée par le temps, devoir suivre de multiples intervenants
  • Les priorités de communication
  • La fatigue
  • Les variables physiques
  • Les problèmes sensoriels, p.ex. l’ouïe ou la vue
  • Les variables psychosociales
  • Les troubles de comportement
  • Les variables émotionnelles
  • Les autres facteurs personnels

(Mise à jour INCOG 2014,23 Communication cognitive 1, p.356)

Dernière mise à jour en janvier 2023


K.1.4

N

C

L’équipe de réadaptation devrait recevoir de la formation sur les compétences culturelles (INCOG 2022).

Dernière mise à jour en janvier 2023



K.2.1

A

Des interventions et des outils d’intervention, qui sont à la fois fondés sur les principes de la réadaptation cognitivo-communicationnelle et individualisés, devraient être fournit à la personne ayant subi un TCC qui présente des troubles cognitivo-communicatifs, en tenant compte du contexte de la personne pour maximiser la compétence de communication

(Mise à jour INCOG 2014,23 Communication cognitive 2, p. 356).

Les interventions cognitivo-communicationnelles recommandées peuvent être directes ou indirectes quel que soit le niveau d’incapacité de compréhension :

  • Entraînement du partenaire de communication (niveau A)
  • Entraînement aux stratégies de communication et à la conscience métacognitive (niveau A)
  • Réintégration dans les fonctions quotidiennes, activités productives, participation et compétence, modification de l'environnement de communication, aide à l'adaptation aux incapacités
  • Traitement d’adaptation de communication (niveau C)
  • Emphase sur la confiance, l’estime de soi et la formation de l’identité (niveau C)
  • Éducation et information concernant la nature des troubles acquis de la cognition et de la communication, tant à la personne qu'à ses proches et à ses partenaires de communication (niveau C)

La réadaptation cognitive doit intégrer (le cas échéant) :

  • Traitements réparateurs axés sur les activités du monde réel
  • Formation aux stratégies de compensation
  • Formation des soignants
  • Éducation sur les conséquences cognitives des traumatismes crâniens
  • Adaptation fonctionnelle, et
  • Manipulation de l'environnement.

(INCOG 2014,8 Principle 3)

Dernière mise à jour en janvier 2023


K.2.2

C

Les objectifs de la thérapie de communication cognitive devraient être établis en collaboration avec la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral et ses proches, et inclure des activités fonctionnelles et significatives pour la personne. 

RÉFÉRENCE :

  • Finch et al. (2015)

Dernière mise à jour en janvier 2023


K.2.3

P

B

Un mécanisme de réponse oui/non fiable, verbal ou non verbal, devrait être établi dès que possible avec la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral. Ceci peut être facilité par un entrainement constant et un enrichissement de l’environnement. 

RÉFÉRENCES :

Dernière mise à jour en janvier 2023


K.2.4

C

La personne aux prises avec de graves difficultés de communication suite à un TCC devrait bénéficier d'une évaluation appropriée afin de déterminer l'intervention de communication alternative et améliorée (CAA) adéquate effectuée par une équipe clinique qualifiée. La personne et ses proches partenaires de communication devraient recevoir un entraînement pour utiliser efficacement les aides à la CAA. Cet entraînement devrait être continu car les besoins changent et la technologie évolue.

(Mise à jour INCOG 2014,23 Communication cognitive 6, p.357)

Dernière mise à jour en janvier 2023


K.2.5

B

De l’entrainement aux habiletés sociales devrait être offert à la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral afin de diminuer les problèmes liés aux habiletés de conversation interpersonnelle et pragmatique. 

RÉFÉRENCES :

  • Dahlberg et al. (2007)
  • McDonald et al. (2008)

Dernière mise à jour en janvier 2023


K.2.6

P

A

Un programme de réadaptation cognitivo-communicationnelle pour la personne ayant subi un TCC devrait donner l'occasion de pratiquer et d'utiliser ses compétences de communication dans des situations adaptées au contexte dans lequel la personne vivra, travaillera, étudiera et socialisera. L'évaluation de l'atteinte des objectifs est recommandée comme méthode de mesure des résultats des interventions centrées sur la personne.

(INCOG 2014,23 Communication cognitive 4, p.357).

Dernière mise à jour en janvier 2023


K.2.7

B

Les interventions de communication sociale pour la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral devraient inclure des jeux de rôle afin d’améliorer différentes habiletés de communication sociales ainsi que l’image et la confiance en soi dans le cadre de ces activités. 

RÉFÉRENCE :

  • Dahlberg et al. (2007)

Dernière mise à jour en janvier 2023


K.2.8

A

L’équipe clinique devraient envisager la thérapie de groupe comme un moyen approprié de remédiation de l'entraînement cognitico-communicationnel lorsque des incapacités de communication sociale existent après un TCC. Lorsqu'elle s'aligne sur ses objectifs de communication, l’équipe clinique devrait envisager la thérapie de groupe 

(Mise à jour INCOG 2014,23 Communication cognitive 7, p.361).

Dernière mise à jour en janvier 2023


K.2.9

N

B

La téléréadaptation est aussi efficace, faisable et acceptable que l'intervention en personne pour l’entraînement des partenaires de communication (INCOG 2022).

Dernière mise à jour en janvier 2023


K.2.10

N

A

L’équipe clinique devrait envisager d'évaluer les aspects des habiletés de cognition sociale, y compris la perception des émotions, la théorie de l'esprit et l'empathie émotionnelle. Les interventions qui visent à améliorer la perception des émotions, la prise de perspective, la théorie de l’esprit et le comportement social sont recommandées. Les traitements informatisés de la cognition sociale ne sont pas recommandés en raison du manque de preuve de leur généralisation aux activités de la vie réelle (INCOG 2022).

Dernière mise à jour en janvier 2023