I. Troubles de la conscience


Il a été rapporté qu’une personne sur huit ayant subi un traumatisme craniocérébral (TCC) grave reste dans un coma prolongé et un état végétatif à la suite du TCC. Les résultats tirés de la recherche indiquent que les cliniciens sous-estiment souvent la réactivité des personnes qui sont dans un état végétatif ou un état de conscience minimal de même que leur état de conscience envers leur environnement. Le diagnostic repose sur l’évaluation clinique qui vise à mettre en évidence la localisation ou la discrimination de comportements indiquant qu’il y a conscience de soi ou de l’environnement. L’échelle de coma de Glasgow (ECG) est fréquemment utilisée dans les milieux de soins aigus pour évaluer le niveau de conscience. Les cliniciens doivent savoir que, bien que l’ECG soit très utile lors de certaines phases des soins aux personnes ayant subi un traumatisme craniocérébral (TCC), cette échelle n’est pas un outil diagnostique valide pour évaluer les troubles de la conscience prolongés et que ces états ont besoin d’être classifiés au moyen d’évaluations plus sensibles et raffinées. Ceci est particulièrement important étant donné que le traitement et le pronostic dépendent grandement de la précision de la différentiation entre les types de troubles.

Le pronostic n’est pas toujours sombre : 50 % des personnes qui survivent à un TCC grave mais qui restent dans un état végétatif sont capables de reprendre conscience à l’intérieur d’un an après le traumatisme et jusqu’à 40 % améliorent par la suite leur score à l’échelle de coma de Glasgow (ECG). La stimulation sensorielle a notamment été préconisée comme moyen de faciliter la récupération et de neutraliser les effets négatifs de la privation sensorielle souvent présente dans les milieux institutionnels. La stimulation multimodale peut améliorer les résultats cliniques. Cependant, trop de stimulation peut dépasser les capacités du cerveau. Observer étroitement les réactions de la personne à des stimulations contrôlées permet de surveiller l’évolution et les progrès. Une mobilisation prudente et graduelle de ces usagers aide à diminuer les effets indésirables associés à l’immobilisation. Les proches peuvent souvent jouer un très grand rôle en ce sens.

On doit documenter l’évolution des personnes en amnésie post-traumatique (APT) afin de repérer une disposition à la récupération et planifier la transition au moment opportun vers la réadaptation subaiguë. Des évaluations formelles effectuées au moyen d’outils validés sont requises étant donné la fluctuation de la récupération associée au faible niveau de conscience de soi qui est habituellement observé lors de cette phase de récupération. De plus, les milieux de soins devraient assurer un environnement structuré, offrant un faible niveau de stimulation, mais facilitant l’orientation tout en réduisant au minimum l’utilisation de contentions physiques et de médicaments sédatifs.

Les usagers qui présentent des troubles de la conscience, notamment ceux qui sont dans le coma ou dans un état de conscience minimal ont besoin d’avoir un accès continu à des services interdisciplinaires spécialisés. Des soins et services spécialisés ainsi que des ressources adéquates sont nécessaires afin de pouvoir surveiller et réadapter ces usagers aux besoins plus complexes. Des réévaluations fréquentes à l’aide d’outils standardisés doivent être effectuées. Étant donné que le point d’équilibre optimal entre la stimulation et le repos n’est pas connu, il faut surveiller les besoins respectifs de stimulation et de mobilisation de chacun.

Des observations prolongées et de multiples tentatives peuvent être nécessaires pour déterminer le niveau exact de réactivité des personnes dont l’état végétatif se prolonge. Une table de verticalisation ou un autre appareil mécanique sera probablement nécessaire et devrait être disponible dans tous les centres offrant des soins aux usagers présentant un état de conscience minimal (niveaux 1 et 2). Les personnes dont le niveau d’état de conscience se situe entre 3 et 5 et qui sont en APT nécessitent un environnement structuré offrant un faible niveau de stimulation et une stabilité au niveau des soins, incluant du personnel soignant stable ainsi que des outils et des informations visant à faciliter l’orientation des usagers.

Exemples d'indicateurs

  • Nombre et proportion de patients avec lesquels des mesures de contention sont utilisées.
  • Fréquence de l'utilisation des mesures de contention / semaine.
  • Durée moyenne de l'utilisation des mesures de contention.
  • Présence d’une chambre d’hypostimulation.
  • Durée moyenne d’utilisation de la chambre d’hypostimulation (jours).
  • Proportion de personnes présentant un trouble de la conscience sévère qui sont évaluées chaque mois pendant la première année suivant le traumatisme.

Voici des suggestions d'outils et de ressources qui peuvent être utilisés pour soutenir l’implantation des recommandations de cette section. Les professionnels de la santé doivent en tout temps respecter les dispositions légales et normatives encadrant l’exercice de leur profession, dont notamment les dispositions relatives aux champs de pratique ainsi qu’aux activités réservées ou protégées, puisque celles-ci peuvent différer d’une province à l'autre.

Outils cliniques :

Ressources pour les usagers et les proches :

Autres ressources :

Toutes les personnes qui ont subi un TCC et qui présentent un trouble de la conscience ont besoin d’être évaluées et observées étroitement, et ce, en mode continu. Les proches peuvent jouer un rôle déterminant dans les phases initiales du continuum de services, notamment lors de la reprise de conscience.

Amnésie post-traumatique 

Les recommandations relatives à l'évaluation de l'amnésie post-traumatique (APT) chez les personnes ayant subi un traumatisme craniocérébral ont été adaptées des lignes directrices INCOG2022, qui ont synthétisé les données probantes issues de multiples études, notamment de Ponsford et coll. (2021), d’une étude longitudinale prospective de Spiteri et coll. (2021) et de Hennessy et coll. (2020).  

Les recommandations concernant l'utilisation de diverses interventions sur l’environnement, telles que la stimulation auditive ou multimodale, la luminothérapie et l'hygiène du sommeil dans la prise en charge de l'amnésie post-traumatique dans le but de réduire l'agitation, ont été adaptées des lignes directrices INCOG 2022, étayées sur un certain nombre d'études, notamment les revues de Carrier et coll. (2021), de Block et coll. (2021), l’ECR de Makley et coll. (2020), l’essai croisé randomisé de Park et coll. (2016) et la revue systématique de Carrier et coll. (2022).

Interventions non-pharmacologiques 

Stimulation sensorielle multimodale. Abbasi et coll. (2009) ont mené un ECR bien conçu afin d’évaluer les effets de la stimulation sensorielle (visites familiales structurées) sur l’état de conscience au moyen de l’Échelle de coma de Glasgow (ECG). Les familles avaient reçu de la formation sur le coma, la manière appropriée d’exercer la stimulation et comment rester calme. Les patients qui ont reçu ces visites familiales ont démontré de façon significative un meilleur score à l’ECG chaque jour d’intervention et ont atteint une moyenne de 2 points de plus à l’ECG que les sujets du groupe témoin. Bien qu’aucun résultat clinique à long terme n’était été évalué ni qu’aucun suivi n’ait été rapporté, ces résultats suggèrent que la stimulation exercée par les familles peut être considérée comme une intervention efficace pour activer la récupération d’un coma. (Abbasi et coll. 2009).

Un certain nombre de petites études sur la stimulation sensorielle, y compris la stimulation auditive, olfactive et tactile, seule ou en combinaison avec d'autres modalités, fournissent des preuves préliminaires de leur utilisation dans les soins. La littérature comprend les études de Moattari et coll. (2016), Heine et coll. (2017), Cheng et coll. (2018), Luaute et coll. (2018), Deshpande et coll. (2019). En raison de la taille réduite des échantillons et des variations méthodologiques, il n'est pas possible à ce stade de formuler des recommandations concrètes sur le dosage et le calendrier des stimuli. Il convient d'être prudent afin d'éviter toute surstimulation.  

Johnson et coll. (1993) ont aléatoirement assigné des sujets à un groupe recevant de la stimulation sensorielle multimodale ou à un groupe ne recevant aucune stimulation sensorielle avec intention. Dans cette étude, le principal résultat était les changements à l’ECG après les interventions. Cependant, Johnson et coll. (1993) n’ont rapporté aucune donnée concernant cette mesure et n’ont présenté que des données sur des paramètres biochimiques et physiologiques dont l’importance clinique peut être discutable. La validité des résultats de l’étude a été remise en question en raison de son score médiocre sur le plan de la méthodologie (PEDro = 3). Les conclusions n’étaient pas basées sur les résultats de l’étude. Globalement, les études recensées portant sur ce sujet démontrent généralement qu’il y avait une amélioration dans des mesures variées, après des interventions de stimulation sensorielle multimodale. Quelques études portaient sur le seul objectif d’étudier la question à savoir si la durée du coma pouvait être diminuée par l’utilisation de la stimulation sensorielle. Par exemple, Mitchell et coll. (1990) ont rapporté que les sujets soumis à de la stimulation sensorielle multimodale avaient démontré des diminutions significatives de durée du coma comparativement aux sujets du groupe témoin. Ici encore, la durée du coma constituait le seul résultat clinique de l’étude et devant l’absence d’autres mesures cliniques importantes (par ex. des indicateurs cliniques comme l’ECG ou le score au Disability Rating Scale), de tels résultats ne parviennent pas à démontrer un quelconque avantage fonctionnel lié à la stimulation sensorielle. Une revue de Cochrane (2002) a produit les mêmes résultats établissant qu’il n’y a pas de preuve suffisante pour réfuter ou soutenir l’utilisation de programmes multisensoriels chez les personnes dans le coma ou dans un état végétatif (Lombardi et coll., 2002).

Stimulation auditive. La durée de l’APT est souvent utilisée comme indice de gravité des blessures et comme élément prédictif des résultats cliniques ; par conséquent, il a été recommandé d’évaluer l’APT régulièrement jusqu’à la sortie de l’APT, au moyen d’un outil validé (Ponsford et Sinclair, 2014). De nombreuses études ont analysé les outils d’évaluation potentiels (Frey, Rojas, Anderson et Arciniegas, 2007 ; Jackson, Novack et Dowler, 1998 ; Shores, 1995; Tate et coll., 2006 ; Tate, Pfaff et Jurjevic, 2000). Les recommandations portant sur la prise en charge des usagers en APT ont été formulées principalement sur la base de l’expérience clinique et il y a peu de données probantes disponibles pour soutenir ces directives (Ponsford et Sinclair, 2014 ; Ponsford, Tweedly, Lee et Taffe, 2012 ; Snow et Ponsford, 2012).

Un petit ECR de Gorji et coll. (2014) a étudié les effets d'un stimulus auditif (enregistrement MP3 d'une voix familière deux fois par jour pendant 15 minutes) par rapport à l'absence de stimulation supplémentaire sur le niveau de conscience, chez 13 patients en coma traumatique. L'ECG a été appliquée pour évaluer le niveau de conscience des sujets. L'étude a montré que le groupe expérimental a atteint un score de 15 sur l'ECG plus tôt que le groupe témoin, ce qui suggère que la stimulation auditive par des voix familières pourrait avoir des effets positifs sur les patients en coma traumatique dans les services de soins intensifs. D'autres études de moindre envergure ont étudié les effets physiologiques de la stimulation auditive par des voix familières (Pape et coll., 2015, Parveen et coll., 2015, Moghaddam et coll., 2016) ou de la musique (Sun et coll., 2015).

Preuves insuffisantes (interventions non-pharmacologiques). De nombreuses études évaluant l'utilité de diverses interventions pharmacologiques et non pharmacologiques ont été analysées, mais les preuves qu'elles ont fournies ne sont pas suffisantes pour formuler des recommandations à ce stade en raison de limites méthodologiques, de la petite taille des échantillons, des modalités d'intervention mixtes, du manque de réplication et du fait que la recherche en est encore à ses débuts.

Un ECR croisé de Matsumoto-Miyazaki et coll. (2016) et un essai clinique pragmatique croisé de Matsumoto-Miyazaki et coll. (2016) ont étudié les effets de l'acupuncture seule ou en combinaison avec la stimulation magnétique transcrânienne. 

L'oxygénothérapie hyperbare a été étudiée dans le cadre d'une étude cas-témoins par Liu et coll. (2022), qui a fourni des preuves indirectes des avantages potentiels de ce traitement. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour recueillir des preuves plus directes de l'utilité de l’oxygénothérapie hyperbare (Liu et coll., 2021).  

Plusieurs études récentes ont apporté un soutien indirect au bénéfice potentiel de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr), notamment une étude cas-témoins de Liu et coll. (2022), un ECR de Bender Pape et coll. (2020) et un ECR de He et coll. (2018). Il est important de noter que la plupart des études analysées ont combiné le traitement avec une autre modalité, ce qui rend difficile l'isolement des effets potentiels de la SMTr. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir des preuves plus directes de l'utilité de la SMTr.

La thérapie transcrânienne extracorporelle par ondes de choc a été évaluée dans une étude pré-post par Lohse-Busch et coll. (2014) chez 5 patients présentant un syndrome d'éveil non répondant. Les limites de cet essai incluent la petite taille de l'échantillon et l'absence de réplication.  

La stimulation transcrânienne à courant continu (tDCS) a été évaluée dans plusieurs études, notamment une étude pré-post de Straudi et coll. (2019), un ECR de Thibaut et coll. (2017) et une étude pré-post d'Angelakis et coll. (2014). Ces travaux de recherche fournissent certaines preuves émergentes, mais qui manquent de profondeur à travers la réplication pour déterminer si cette pratique devrait constituer une recommandation à inclure dans un guide de pratique clinique à ce stade.

La neurostimulation transcutanée a été évaluée dans une étude pré-post par Hakon et coll. (2020), un ECR par Nekkanti et coll. (2016), et un essai clinique pragmatique par Lei et coll. (2015), présentant un autre domaine de recherche en cours et de preuves émergentes.  

Interventions pharmacologiques 

La mélatonine. Un petit essai clinique pragmatique de Guaraldi et coll. (2014) a étudié les niveaux de mélatonine nocturne et la suppression de la mélatonine induite par la lumière chez 6 patients, suggérant des avantages d’une supplémentation en mélatonine.

Zoloidem. Deux études rétrospectives d'examen de dossiers menées par Oommen et coll. (2019) et Zhang et coll. (2021) se sont penchées sur les effets du zoloidem dans le but d'étudier les effets du médicament pour améliorer l'état d'éveil chez les personnes présentant des troubles de la conscience après un TCC. Une étude pré-post réalisée par Du et coll. (2014) a exploré l'efficacité et les indications de 10 mg de zolpidem administrés par sonde nasogastrique dans un groupe de 165 patients présentant un syndrome d'éveil non répondant dû à des lésions cérébrales traumatiques ou acquises. L'étude a démontré des effets positifs sur la restauration des fonctions cérébrales chez les patients ayant subi des lésions dans des zones autres que le tronc cérébral.  

Amantadine. L'amantadine a été étudiée seule ou en combinaison avec d'autres interventions pharmaceutiques et non pharmaceutiques dans de nombreux essais, notamment Hintze et coll. (2022), Hadgu et coll. (2021), Bender Pape et coll. (2020), Abbasivah et coll. (2019), Oommen et coll. (2019), Ghalaenovi et coll. (2018) et Salyhoglu et Sahyn (2019). Un ECR antérieur contrôlé par placebo de Giacino (2012) fournit des preuves de niveau A que l'amantadine peut favoriser la récupération de la conscience dans la phase subaiguë post-TCC.

Preuves insuffisantes (interventions pharmacologiques). De nombreuses études évaluant l'utilité de diverses interventions pharmacologiques ont été analysées, mais les preuves qu'elles fournissent ne sont pas suffisantes pour formuler des recommandations à ce stade en raison de limites méthodologiques, de la petite taille des échantillons, des modalités d'intervention mixtes, de l'absence de réplication et du fait que la recherche en est à ses débuts.  

À ce stade, il n'existe pas suffisamment de preuves dans la littérature pour soutenir ou déconseiller les traitements pharmacologiques suivants pour les personnes ayant subi un TCC modérée ou grave et présentant des troubles de la conscience :

- Atorvastatin — Soltani et coll. (2021)

- Baclofène intrathécal — Margetis et coll. (2014)

- Citicoline — Shokouhi et coll. (2014) 

- Lorazepam (revue rétrospective de dossiers cliniques)- Zhang et coll. (2021)  

- Méthylphénidate — Kamali et coll. (2021) et Oommen et coll. (2019)  

- Modafinil — Hintze et coll. (2022), Oommen et coll. (2019) and Dhamapurkar et coll. (2017)

- Sélénium — Moghaddam et coll. (2017)  

- Vitamine D — Sharma et coll. (2020), revue de littérature de Choudhary et coll. (2021)  

REFERENCES

Abbasi, M., Mohammadi, E., & Sheaykh Rezayi, A. (2009). Effect of a regular family visiting program as an affective, auditory, and tactile stimulation on the consciousness level of comatose patients with a head injury. Jpn J Nurs Sci, 6(1), 21-26.

Abbasivash, R., Valizade Hasanloei, M. A., Kazempour, A., Mahdkhah, A., Shaaf Ghoreishi, M. M., & Akhavan Masoumi, G. (2019). The Effect of Oral Administration of Amantadine on Neurological Outcome of Patients With Diffuse Axonal Injury in ICU. Journal of experimental neuroscience, 13, 1179069518824851.

Bender Pape, T. L., Herrold, A. A., Livengood, S. L., Guernon, A., Weaver, J. A., Higgins, J. P., Rosenow, J. M., Walsh, E., Bhaumik, R., Pacheco, M., Patil, V. K., Kletzel, S., Conneely, M., Bhaumik, D. K., Mallinson, T., & Parrish, T. (2020). A Pilot Trial Examining the Merits of Combining Amantadine and Repetitive Transcranial Magnetic Stimulation as an Intervention for Persons With Disordered Consciousness After TBI. The Journal of head trauma rehabilitation, 35(6), 371–387.

Carrier, S. L., Hicks, A. J., Ponsford, J., & McKay, A. (2021). Managing agitation during early recovery in adults with traumatic brain injury: An international survey. Annals of physical and rehabilitation medicine, 64(5), 101532. 

Cheng, L., Cortese, D., Monti, M. M., Wang, F., Riganello, F., Arcuri, F., Di, H., & Schnakers, C. (2018). Do Sensory Stimulation Programs Have an Impact on Consciousness Recovery?. Frontiers in neurology, 9, 826.

Deshpande, S.D., Varadharajulu, G., & Kanase, S.B. (2019). Effect of Choice-Based Sensory Stimulation as a Coma Stimulation Technique on Traumatic Brain Injury. Indian Journal of Public Health Research & Development, 10(7), 94.

Frey, K. L., Rojas, D. C., Anderson, C. A., & Arciniegas, D. B. (2007). Comparison of the O-Log and GOAT as measures of posttraumatic amnesia. Brain Inj, 21(5), 513-520.

Ghalaenovi, H., Fattahi, A., Koohpayehzadeh, J., Khodadost, M., Fatahi, N., Taheri, M., Azimi, A., Rohani, S., & Rahatlou, H. (2018). The effects of amantadine on traumatic brain injury outcome: a double-blind, randomized, controlled, clinical trial. Brain injury, 32(8), 1050–1055.

Giacino, J. T., Whyte, J., Bagiella, E., Kalmar, K., Childs, N., Khademi, A., Eifert, B., Long, D., Katz, D. I., Cho, S., Yablon, S. A., Luther, M., Hammond, F. M., Nordenbo, A., Novak, P., Mercer, W., Maurer-Karattup, P., & Sherer, M. (2012). Placebo-controlled trial of amantadine for severe traumatic brain injury. The New England journal of medicine, 366(9), 819–826.

Gorji, M. A., Araghiyansc, F., Jafari, H., Gorgi, A. M., & Yazdani, J. (2014). Effect of auditory stimulation on traumatic coma duration in intensive care unit of Medical Sciences University of Mazandarn, Iran. Saudi journal of anaesthesia, 8(1), 69–72. 

Guaraldi, P., Sancisi, E., La Morgia, C., Calandra-Buonaura, G., Carelli, V., Cameli, O., Battistini, A., Cortelli, P., & Piperno, R. (2014). Nocturnal melatonin regulation in post-traumatic vegetative state: a possible role for melatonin supplementation?. Chronobiology international, 31(5), 741–745.

Hadgu, R. M., Borghol, A., Gillard, C., Wilson, C., Elqess Mossa, S., McKay, M., Jastram, C., Jr, & Onor, I. O. (2021). Evaluation of Outcomes in Patients Receiving Amantadine to Improve Alertness After Traumatic Brain Injury. Hospital pharmacy, 56(5), 486–494.

Heine, L., Tillmann, B., Hauet, M., Juliat, A., Dubois, A., Laureys, S., Kandel, M., Plailly, J., Luauté, J., & Perrin, F. (2017). Effects of preference and sensory modality on behavioural reaction in patients with disorders of consciousness. Brain injury, 31(10), 1307–1311. 

Hennessy, M. J., Marshman, L. A. G., Delle Baite, L., & McLellan, J. (2020). Optimizing and simplifying post-traumatic amnesia testing after moderate-severe traumatic brain injury despite common confounders in routine practice. Journal of clinical neuroscience : official journal of the Neurosurgical Society of Australasia, 81, 37–42.  

Hintze, T. D., Small, C. E., Montgomery, J., Reveles, K. R., Hafeez, S., & Barthol, C. A. (2022). Comparison of Amantadine, Modafinil, and Standard of Care in the Acute Treatment of Disorders of Consciousness After Severe Traumatic Brain Injury. Clinical neuropharmacology, 45(1), 1–6.

Jackson, W. T., Novack, T. A., & Dowler, R. N. (1998). Effective serial measurement of cognitive orientation in rehabilitation: the Orientation Log. Arch Phys Med Rehabil, 79(6), 718-720.

Johnson, D. A., Roethig-Johnston, K., & Richards, D. (1993). Biochemical and physiological parameters of recovery in acute severe head injury: responses to multisensory stimulation. Brain Inj, 7(6), 491-499. 

Lombardi, F., Taricco, M., De Tanti, A., Telaro, E., & Liberati, A. (2002). Sensory stimulation of brain-injured individuals in coma or vegetative state: results of a Cochrane systematic review. Clin Rehabil, 16(5), 464-472. 

Lu Y, Zhou X, Cheng J, & Ma Q. (2021). Early Intensified Rehabilitation Training with Hyperbaric Oxygen Therapy Improves Functional Disorders and Prognosis of Patients with Traumatic Brain Injury. Adv Wound Care, 10(12), 663-670. 

Luauté, J., Dubois, A., Heine, L., Guironnet, C., Juliat, A., Gaveau, V., Tillmann, B., & Perrin, F. (2018). Electrodermal reactivity to emotional stimuli in healthy subjects and patients with disorders of consciousness. Annals of physical and rehabilitation medicine, 61(6), 401–406. https://doi.org/10.1016/j.rehab.2018.04.007Mitchell, S., Bradley, V. A., Welch, J. L., & Britton, P. G. (1990). Coma arousal procedure: a therapeutic intervention in the treatment of head injury. Brain Inj, 4(3), 273-279. 

Mitchell, S., Bradley, V. A., Welch, J. L., & Britton, P. G. (1990). Coma arousal procedure: a therapeutic intervention in the treatment of head injury. Brain Inj, 4(3), 273-279.

Moattari, M., Alizadeh Shirazi, F., Sharifi, N., & Zareh, N. (2016). Effects of a Sensory Stimulation by Nurses and Families on Level of Cognitive Function, and Basic Cognitive Sensory Recovery of Comatose Patients With Severe Traumatic Brain Injury: A Randomized Control Trial. Trauma monthly, 21(4), e23531.

Moghaddam, F., Bousarri, M. P., Faghihzadeh, S., and Masoumi, N. (2016). Effect of Auditory Stimulation by Family Voices and Recitation of Prayers on Hemodynamic Changes in Comatose Patients: A Clinical Trial With Control Group. Crescent Journal of Medical and Biological Sciences, 3(2), 60 – 66.

Oommen, J.K., Wang, S., Axelrad, A., Hanna, A.F., Muralidharan, R., Osias, J., Fazzari, M.J., & Ali, F. (2019). Efficacy of modafinil, methylphenidate, amantadine, and zolpidem in consciousness recovery in intensive care unit patients with traumatic brain injury. Pharmacy and Therapeutics, 44(11), 676-681.

Pape, T. L., Rosenow, J. M., Steiner, M., Parrish, T., Guernon, A., Harton, B., Patil, V., Bhaumik, D. K., McNamee, S., Walker, M., Froehlich, K., Burress, C., Odle, C., Wang, X., Herrold, A. A., Zhao, W., Reda, D., Mallinson, T., Conneely, M., & Nemeth, A. J. (2015). Placebo-Controlled Trial of Familiar Auditory Sensory Training for Acute Severe Traumatic Brain Injury: A Preliminary Report. Neurorehabilitation and neural repair, 29(6), 537–547.

Park S,Williams RA, Lee D. (2016) Effect of preferred music on agitation after traumatic brain injury. West J Nurs Res, 38(4), 394–410. 

Parveen, Y., Dhandapan, M., Dhandapan, S., Gupta, S. (2015). A Randomized Controlled Trial to Assess the Efficacy of Auditory Stimulation on Selected Parameters of Comatose Patients with Traumatic Brain Injury. Indian Journal of Neurotrauma, 12(02): 128-134

Ponsford, J., & Sinclair, K. (2014). Sleep and fatigue following traumatic brain injury. Psychiatr Clin North Am, 37(1), 77-89.

Ponsford, J., Tweedly, L., Lee, N., & Taffe, J. (2012). Who responds better? Factors influencing a positive response to brief alcohol interventions for individuals with traumatic brain injury. J Head Trauma Rehabil, 27(5), 342-348.

Ponsford, Jennie AO, PhD, MA; Trevena-Peters, Jessica BOT/PsySc, DPsych; Janzen, Shannon MSc; Harnett, Amber MSc, BSc; Marshall, Shawn MD, MSc, FRCPC; Patsakos, Eleni MSc; Kua, Ailene MSc, PMP; McIntyre, Amanda RN; Teasell, Robert MD, FRCPC; Wiseman-Hakes, Catherine PhD, Reg CASLPO; Velikonja, Diana PhD, MScCP; Bayley, Mark Theodore MD, FRCPC; McKay, Adam PhD, MPsych;  on Behalf of the INCOG Expert Panel. INCOG 2.0 Guidelines for Cognitive Rehabilitation Following Traumatic Brain Injury, Part I: Posttraumatic Amnesia. Journal of Head Trauma Rehabilitation 38(1):p 24-37, January/February 2023. 

Salihoğlu, E.M., & Şahin, A.S. (2019). A Short Question: Can Amantadine Sulfate İnfusion be a Life Saver in ICU? Turkiye Klinikleri Journal of Medical Sciences.

Shores, E. A. (1995). Further concurrent validity data on the Westmead PTA Scale. Appl Neuropsychol, 2(3-4), 167-169.

Snow, P., & Ponsford, J. (2012). Assessing and managing impairment of consciousness following TBI (2nd ed.). London, UK: Psychology Press.

Soltani, F., Janatmakan, F., Jorairahmadi, S., Javaherforooshzadeh, F., Alizadeh, P., & Alipour, I. (2021). Evaluation of the Effect of Atorvastatin Administration on the Outcomes of Patients with Traumatic Brain Injury: A Double-blinded Randomized Clinical Trial. Anesthesiology and pain medicine, 11(4), e117140.

Spiteri C, Ponsford J, Williams G, Kahn M, McKay A. Factors affecting participation in physical therapy during posttraumatic amnesia: a prospective study. Arch PhysMed Rehabil. 2021;102(3): 378–385.

Sun, J., & Chen, W. (2015). Music therapy for coma patients: preliminary results. European review for medical and pharmacological sciences, 19(7), 1209–1218.  

Tate, R. L., Pfaff, A., Baguley, I. J., Marosszeky, J. E., Gurka, J. A., Hodgkinson, A. E., . . . Hanna, J. (2006). A multicentre, randomised trial examining the effect of test procedures measuring emergence from post-traumatic amnesia. J Neurol Neurosurg Psychiatry, 77(7), 841-849.

Tate, R. L., Pfaff, A., & Jurjevic, L. (2000). Resolution of disorientation and amnesia during post-traumatic amnesia. J Neurol Neurosurg Psychiatry, 68(2), 178-185.

Weaver, J. A., Watters, K., & Cogan, A. M. (2023). Interventions Facilitating Recovery of Consciousness Following Traumatic Brain Injury: A Systematic Review. OTJR, 43(2), 322–336.

Dernière mise à jour en juin 2024

P

Prioritaire

F

Fondamentale

N

Nouvelle Niveaux de Preuve

A

B

C



I.1.1

C

La personne ayant subi un traumatisme craniocérébral qui présente un trouble de la conscience requiert des évaluations médicales et neurologiques régulières ainsi qu’une surveillance en continu. 

(Adapté de NZGG 2006, 2.2.4, p. 39)

Dernière mise à jour en juin 2023


I.1.2

P

C

Chez les personnes qui présentent des troubles de conscience en phase aigüe, l’échelle de coma de Glasgow (GCS) devrait être utilisée pour évaluer l’état neurologique et en faire le suivi. Bien que cette échelle soit considérée comme relativement facile à utiliser, sa fiabilité peut varier et il est recommandé de régulièrement former les utilisateurs.  

(Adapté de NZGG 2006, 2.2.1, p. 37)

Chez les personnes qui présentent des troubles de conscience et qui sont intubées en phase aigüe, le score FOUR (Full Outline of UnResponsiveness) devrait être utilisé pour évaluer l’état neurologique et en faire le suivi. Comme le FOUR inclut la réactivité de la pupille et le réflexe cornéen, il constitue un meilleur outil que le GCS pour cette population de patients.

En phase aigüe, l’échelle Coma Recovery Scale Revised (CRS-R) peut être utilisée pour l’évaluation et le suivi des personnes qui présentent des troubles de conscience.  Cependant, cet outil nécessite de l’équipement spécifique, de la formation et du temps additionnel, comparativement au GCS et au FOUR.

Chez les personnes qui présentent des troubles de conscience de manière prolongée, l’échelle Coma Recovery Scale Revised (CRS-R) constitue l’outil privilégié pour l’évaluation et le suivi neurologique.

Une réévaluation médicale et physique immédiate devrait être réalisée lorsqu’on observe une chute ou un changement de plus de 2 points au score GCS (ou une chute dans la mesure d’un autre outil approprié reflétant l’état neurologique, p. ex. CRS-R) chez une personne présentant un trouble de conscience.

Remarque : La détérioration du score GCS ou l’absence d’une amélioration attendue en fonction du délai après le traumatisme nécessite une réévaluation immédiate de la condition clinique : l’urgence de l’investigation ou de la référence est proportionnelle à l’urgence de la situation clinique.  

Dernière mise à jour en juin 2023


I.1.3

C

Un diagnostic de syndrome d’éveil non-répondant  ou d’état de conscience minimale après un traumatisme craniocérébral devrait être basé sur des évaluations : 

  • effectuées par des cliniciens ayant une formation appropriée et expérimentés dans le domaine du syndrome d’éveil non-répondant et de l’état de conscience minimale: 
    • dans des conditions adéquates; 
    • à l’aide d’outils d’évaluation structurés et validés; 
    • à la suite d’une série d’observations étalées sur une période de temps adéquate (au moins à 10 occasions pendant un minimum de 2-3 semaines au cours des premiers mois). 
  • effectuées en tenant compte des observations cliniques portant sur les réactions comportementales tirées des : 
    • rapports cliniques; 
    • entrevues avec la famille et les intervenants.

Remarque : L’échelle Coma Recovery Scale Revised (CRS-R) devrait être utilisée comme principal outil structuré pour l'évaluation de l'état de conscience. De plus, les outils Wessex Head Injury Matrix (WHIM) et Sensory Modality Assessment Rehabilitation Technique (SMART) pourraient être utilisés pour fournir des informations complémentaires. 

(Adapté de RCP 2020, Section 2; 2.4, 2.6, p. 67)

Dernière mise à jour en juin 2023


I.1.4

B

La famille joue un rôle actif dans l’évaluation de la personne présentant un trouble de conscience prolongé parce que la personne peut réagir plus tôt avec un membre de sa famille ou un être cher. Les cliniciens devraient travailler étroitement avec la famille et les proches de la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral présentant un trouble de conscience prolongé, en leur expliquant quelles réactions surveiller et comment faire la distinction entre l’activité des fonctions supérieures et les réactions dues aux activités réflexes. Si c’est approprié, la famille peut aussi être encouragée à enregistrer ses observations au moyen d’outils comme des vidéos.

(Adapté de RCP 2020, Section 2; 2.5, p. 67)

Dernière mise à jour en juin 2023


I.1.5

N

C

En phase aigüe, les cliniciens devraient chercher à identifier la cause de la lésion cérébrale, écarter les causes traitables de troubles de la conscience (par exemple, troubles métaboliques, troubles infectieux, crises d'épilepsie, médicaments, toxines, hydrocéphalie, etc.) et débuter les traitements appropriés dès que possible.

(Adapté de RCP 2020, Section 2; 2.2, p. 66)  

Dernière mise à jour en juin 2023



I.2.1

C

L’évaluation de l’amnésie post-traumatique (APT) chez la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral devrait être réalisée de façon répétée, au moyen d’un outil validé (par exemple le Test d’orientation et d’amnésie de Galveston [GOAT], le Orientation Log [O-Log] et le Westmead Post-Traumatic Amnesia Scale [WPTAS], jusqu’à la sortie de l’APT. 

(Adapté de NZGG 2006, 2.2.3, p. 38, INCOG 2014, Assess 2; PTA 1, p.296 et INCOG 2014, PTA 1, p. 314, Ponsford et coll. 2021; Spiteri et coll. 2021; Hennessy et coll. 2020)

Dernière mise à jour en juin 2023


I.2.2

P

C

Pour réduire au minimum l’agitation et la confusion associées à l’amnésie post-traumatique (APT), la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral devrait bénéficier d’un environnement sécuritaire et sous supervision jusqu’à la sortie de l’APT. 

Il est recommandé de/d’: 

  • assurer un environnement calme et stable dans l’unité de soins et d’éviter l’hyperstimulation; 
  • envisager l’utilisation d’une chambre d’hypostimulation; 
  • évaluer l’influence qu’ont les visiteurs, les évaluations et les thérapies et de limiter ces activités si elles causent de l’agitation ou de la fatigue excessive; 
  • faciliter le sommeil nocturne et l’état d’éveil diurne, tout en permettant des périodes de repos au besoin; 
  • réduire au minimum le recours aux mesures de contention et favoriser l’utilisation de mesures de remplacement afin de permettre à la personne de bouger librement; 
  • réduire au minimum les stimuli nocifs lorsque possible, par exemple les cathéters urinaires, les tubes de gavage, les tubes intraveineux; 
  • favoriser la stabilité de l’équipe de soins et d’intervenants œuvrant auprès de la personne; 
  • utiliser avec la personne les moyens de communication les plus fiables possibles, par exemple pictogrammes, gestuelle, tableau de communication; 
  • fournir fréquemment du réconfort et des indices d’orientation mais éviter de répéter inutilement les questions d'orientation et de mémoire; 
  • selon le degré de tolérance de la personne, présenter de l’information de familiarisation; 
  • aider la famille à comprendre l’APT et les façons de réduire au minimum le déclenchement de l’agitation; 
  • identifier et aborder les facteurs déclencheurs de l’agitation; 
  • l’écoute limitée et supervisée de la musique préférée de la personne peut réduire l'agitation. 

(Adapté de INCOG 2014, PTA 3, p. 314, Carrier et coll. 2021; Block et coll. 2021; Makley et coll.2020; Park et coll. 2016; Carrier et coll. 2022)

Dernière mise à jour en juin 2023


I.2.3

N

B

Les physiothérapeutes devraient s’efforcer de fournir des thérapies aux personnes en APT. Les thérapies devraient être adaptées en termes de longueur, d’intensité et d’environnement en se basant sur le niveau d’agitation, de troubles cognitifs et de fatigue de la personne.

(Adapté de INCOG 2022)

Dernière mise à jour en juin 2023


I.2.4

N

C

La déglutition et la communication devraient être évaluées et suivies par un ou une orthophoniste.

(Adapté de INCOG 2022)  

Dernière mise à jour en juin 2023


I.2.5

N

A

La personne ayant subi un TCC, et qui est en APT, devrait recevoir de l’entrainement normalisé et personnalisé aux activités de la vie quotidienne (AVQ), selon les principes de la procédure et de l'apprentissage sans erreur.

(Adapté de INCOG 2022)  

Dernière mise à jour en juin 2023


I.2.6

N

C

L’utilisation de neuroleptiques (par exemple halopéridol, rispéridone) et de benzodiazépines pour traiter l’agitation et l’agressivité associées à l’APT chez les personnes ayant subi un TCC devrait être réduite au minimum. Ces médicaments peuvent ralentir la récupération suite à une lésion cérébrale, ralentir l’émergence de l’APT, et peuvent produire des effets négatifs sur la cognition. En général, les médications neuroleptiques devraient être limitées à celles administrées pour gérer des niveaux d’agitation et d’agressivité qui menacent la sécurité de la personne et/ou de l’équipe de soins. Si la médication est requise, il est recommandé de débuter à petites doses, d’y aller lentement, et de mesurer les effets sur l’agitation et la cognition au moyen d’outils normalisés.

(Adapté de INCOG 2022)

Dernière mise à jour en juin 2023



I.3.1

P

C

Pendant la première année suivant le traumatisme, toute personne présentant un trouble de la conscience devrait être évaluée périodiquement par une équipe interdisciplinaire spécialisée en traumatismes craniocérébraux. 

Remarque : L’équipe interdisciplinaire peut inclure, au besoin, un intensiviste, un neurologue, un neurochirurgien, un physiatre, une nutritionniste clinique, un inhalothérapeute, un physiothérapeute, un ergothérapeute, un neuropsychologue, un travailleur social, un orthophoniste, etc.

Dernière mise à jour en juin 2023


I.3.2

C

Lorsqu’une personne présente un état comateux ou un état de conscience minimale à la suite d’un traumatisme craniocérébral, une période de traitement dans un centre de traumatologie tertiaire devrait être envisagée, si les services régionaux ne sont pas en mesure de combler ses besoins en soins infirmiers spécialisés ou en services de réadaptation.

(Adapté de ABIKUS 2007, G81, p. 29; adapté de RCP 2020, Section 2, 2.1, p. 66)

Remarque : Cette mesure peut nécessiter des ressources additionnelles par rapport aux pratiques existantes. Idéalement, ces ressources devraient être intégrées dans un milieu offrant déjà des services de réadaptation intensive.

Dernière mise à jour en juin 2023


I.3.3

C

Les membres de l’équipe de soins, la famille et les proches devraient être attentifs à l’hypersensibilité et à la fatigue. Afin d’éviter l’hyperstimulation, ils devraient gérer le nombre et la fréquence des visiteurs, en se basant sur les limites de l’établissement et le niveau de conscience de soi et d’endurance de la personne. 

(Adapté de RCP 2020, Section 2, 2.8, p. 68)

Dernière mise à jour en juin 2023


I.3.4

N

B

Les programmes de stimulation sensorielle peuvent être bénéfiques et devraient mettre l’accent sur les sensations plaisantes, qui comportent des préférences musicales, des voix familières ou des stimulations tactiles, proposées une à la fois.

(Adapté de RCP 2020, Section 2, 2.8, p. 68)

Remarque : Malgré l’absence de preuve formelle pour soutenir les programmes de stimulation chez les personnes dans le coma, la stimulation contrôlée fournit les meilleures occasions d’observer les réactions.  

Dernière mise à jour en juin 2023


I.3.5

C

La personne qui a subi un traumatisme craniocérébral et qui présente un trouble de la conscience devrait bénéficier d’un programme progressif pour augmenter la tolérance à la position assise et à la position debout, maintenir la tolérance orthostatique, stimuler l’éveil et possiblement aider à préserver les réflexes posturaux, les fonctions intestinale et urinaire, la masse musculaire et la santé de la peau et des os. 

Dernière mise à jour en juin 2023


I.3.6

N

C

On peut envisager un essai de zolpidem afin de promouvoir la récupération des troubles de la conscience chez les personnes qui présentent des troubles de conscience prolongés à la suite d’un traumatisme craniocérébral.

Remarque : Cette recommandation est basée sur des résultats d’études observationnelles.

RÉFÉRENCES :

  • Du et al. (2014) 
  • Oommen et al. (2019)
  • Zhang et al. (2021)

Dernière mise à jour en juin 2023


I.3.7

N

A

On peut envisager un essai d’amantadine pour promouvoir la récupération des troubles de conscience pendant la phase subaigüe suite à un traumatisme craniocérébral.

RÉFÉRENCE :

  • Giacino (2012) NEJM

Dernière mise à jour en juin 2023


I.3.8

N

C

Les preuves sont insuffisantes pour recommander l’une ou l’autre des interventions suivantes visant la promotion de la récupération des troubles de conscience suite à un traumatisme craniocérébral :

  • Atorvastatine
  • Citicoline
  • Baclofène intrathécal
  • Lorazépam
  • Méthylphénidate
  • Modafinil
  • Sélénium
  • Vitamine D

Dernière mise à jour en juin 2023


I.3.9

N

C

Les preuves sont insuffisantes pour recommander l’une ou l’autre des interventions suivantes visant la promotion de la récupération des troubles de conscience suite à un traumatisme craniocérébral :

  • Acupuncture 
  • Oxygénothérapie hyperbare 
  • Stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) 
  • Table basculante 
  • Traitement par ondes de choc transcrâniennes extracorporelles 
  • Stimulation transcrânienne à courant continu (t DCS) 
  • Stimulation transcutanée du nerf médian 
  • Stimulation transcutanée du nerf vagal 

Dernière mise à jour en juin 2023